Ce spectacle présenté à l’Atelier 210 ressemble à un défi réussi. Celui de faire vivre aux spectateurs l’émotion qui se déroule dans les coulisses d’un parc aquatique pendant un drame, la cheffe du staff se faisant dévorer en plein show par l’orque Tatanka, la vedette du parc, sous le regard de ses cinq collègues dresseurs Tout le travail de la mise en scène- très astucieuse - consiste à suggérer ce qui se passe dans le hors champs, ce que les spectateurs ne voient pas mais entendent et ressentent. L’ambiance est perçue à travers un subtil jeu de bruitages et de lumières, grâce au talent d’Octavie Piéron à la création lumière et d’Antonin Simon à la création sonore. Le collectif liégeois « La station » (Cédric Coomans, Eléna Doratiotto, Sarah Hebborn et Daniel Schmitz) installe ainsi subtilement un suspens et emmène la salle avec lui, dans une folie galopante. Et aussi le désenchantement , le deuil et la résilience. Cette pièce est par ailleurs une réflexion sur les excès de la société du spectacle, dans ses côtés à la fois fascinants et répugnants. D.C.
Création lumière et coordination technique Octavie Piéron / Création sonore Antonin Simon / Scénographie Valentin Périlleux / Régie lumière Octavie Piéron / Régie son David Defour.
Une production L’Ancre – Théâtre Royal. Coproduction Théâtre de Liège, Atelier 210, Collectif La Station, kunstencentrum nona, La Coop asbl avec le soutien de Shelterprod, Taxshelter.be, ING, Tax-Shelter du gouvernement fédéral belge. Avec l’aide Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Service du Théâtre, accord de coopération culturelle Communauté française et Communauté flamande Cultuur-Culture. D.C.
du collectif La Station
Un spectacle de la Cie Artara. Musique An Pierlé, photographie et caméra Juliette Van Dormael, création vidéo et lumière et direction technique Artara Giacinto Caponio, costumes Marie-Hélène Balau , scénographie Rudy Sabounghi. Coproduction Théâtre National Wallonie-Bruxelles, Théâtre de Namur, Central – La Louvière, Mars – Mons Arts de la Scène, la Fondation Mons2025 – Biennale 2018-2019, Printemps des Comédiens – Montpellier, Comédie de Saint-Etienne – Centre Dramatique National, Théâtre Jean-Vilar de Vitry-sur-Scène, le Carreau – Scène Nationale de Forbach et de l’Est mosellan, Théâtres en Dracénie – Draguignan, Coop asbl et Shelter Prod. Avec le soutien de taxshelter.be, ING et du tax-shelter du gouvernement fédéral belge, avec le soutien du DIESE # Auvergne – Rhône-Alpes, dispositif d’insertion de L’École de La Comédie de Saint-Étienne.
Création au Théâtre National. Reprise du 5 au 9 novembre 2019 au Théâtre National, du 17 au 20 mars 2020 au Théâtre royal de Namur. M.B.
L’une des marques de fabrique des Karyatides est de revisiter les classiques et de les adapter à la petite table du théâtre d’objet. Les plus grands textes comme Madame Bovary de Flaubert, Les Misérables de Victor Hugo mais aussi des chefs-d’œuvre lyriques comme Carmen de Bizet ont été racontés à travers les objets les plus simples et l’imagination débordante des créateurs. Dans les Ateliers de la Monnaie, la compagnie ouvre pour la première fois son théâtre aux chanteurs et à la musique live. Le pianiste Kévin Navas (en alternance avec Thomas Eekhout) et la soprano Virginie Léonard (en alternance avec Lisa Willems) accompagnent les acteurs à travers l’œuvre de Mary Shelley. C’est sur les compositions de Verdi, Vivaldi, Bizet, Poulenc que les objets s’éveillent à la vie. Si le spectacle est donné dans les locaux d’une maison prestigieuse, la compagnie n’oublie pas l’économie de moyens qu’impose le théâtre d’objet. L’histoire du docteur Frankenstein se raconte à travers les plus petites choses, des objets glanés ci et là aux puces ou chinés dans les brocantes : un buste de Beethoven, de vieilles poupées de porcelaine, un Christ en croix. Les éléments du décor apparaissent et disparaissent grâce à un simple système de poulies qui trouve une place dans la scénographie de Claire Farah. Les lumières de Dimitri Joukovsky révèlent la noirceur de l’œuvre et nous guident dans l’obscurité du laboratoire du docteur Frankenstein, un homme qui, anéanti par le décès de sa mère, décide de vaincre la mort, en vain.
Fr.C.
Création à La Monnaie.
Reprise les 4 et 5 décembre 2019 au Théâtre de Liège.
de Karine Birgé d’après Mary Shelley.
Dramaturgie Félicie Artaud & Robin Birgé / Création sonore Guillaume Istace / Création lumière Dimitri Joukovsky / Scénographie et costumes Claire Farah / Conception créature Sébastien Boucherit & Joachim Jannin / Comédiens Cyril Briant & Marie Delhaye / Soprano Virginie Léonard / Piano Kevin Navas