Trois hommes sur un plateau de danse, vêtus de collants bizarres, maculés de taches de couleurs. Comme des gamins ayant trop trempé les doigts dans les pots de peinture lors du cours de bricolage. Dans cet espace nu où ils semblent être arrivés par hasard, ils vont tenter d’apprivoiser le lieu comme le ferait un enfant ébauchant ses premiers pas. Et du début à la fin, le plaisir, le rire, la joie vont crescendo à la vision de cet improbable trio. Pourquoi agissent-ils ? Que font-ils là ? Eux-mêmes semblent se le demander, lançant des regards vers le public, mi-complices, mi-inquiets. Une seule chose est sûre : ils sont ravis d’être là et de susciter notre intérêt, transformant le moindre geste en un exploit qui les comble d’aise, même lorsque leurs compères leur lancent un regard désolé. Dans la salle, magie du spectacle, nous sommes devenus comme eux. D’abord, on s’étonne, on sourit, on pouffe, on rit, on s’émerveille… Et on finit par éclater de rire et de plaisir dans une séquence finale où nos trois grands gamins détruisent tous leurs jouets avant de se transformer en mini-fanfare aux rythmes diaboliques. Plaisir à l’état pur, bonheur de laisser exploser toute cette énergie trop longtemps contenue. Simple ! Forcément simple. JM.W.
Un projet de Ayelen Parolin
Créé et interprété par Baptiste Cazaux, Piet Defrancq, Daan Jaartsveld, les 14 et 15 octobre 2021 à la Biennale Charleroi-Danse
Un production de RUDA asbl. Coproduction Charleroi danse, Le CENTQUATRE-PARIS, Théâtre de Liège, Les Brigittines, CCNT – CCN de Tours, MA Scène nationale – Pays de Montbéliard, DC&J Création
Accueil studio : CCNT – CCN de Tours
. Soutien Fédération Wallonie-Bruxelles
Reprise : Du 1er au 3 décembre au Théâtre de Liège, les 14 et 15 décembre à Mars Mons, du 13 au 21 janvier au Théâtre National, le 23 mai au C Mine à Genk, le 24 juin au Delta à Namur
Deux femmes et deux hommes, sont confinés dans un coin de monde vide, plat et lisse, entouré d’une frontière interdite. Un trou invisible voyage le long de la frontière mais ils ne peuvent pas le chercher, ni chercher à savoir ce qu’il y a derrière. Pour ces quatre êtres humains qui vivent hors sol, tout n’est que danse, libératoire, émancipatrice, passionnée. Chaque jour est consacré à la recherche de nouveaux mouvements, particuliers, beaux, précis.
L’histoire est un fil conducteur au gré duquel Anton Lachky et ses interprètes transportent les spectateurs au travers d'une palette de genres et de styles de danse qui semble sans limite. La musique électronique, le hip hop, les chants grégoriens ou l’emphase d’une symphonie sont autant de couleurs que les danseurs traduisent en gestuelles riches, acrobatiques, puissantes, mais qui jamais ne se départissent de la grâce et d’une précision implacable.
Décrivant une humanité perdue détachée de son environnement, le propos est on ne peut plus écologique et invite à entrer dans l’action, sans rien céder sur la qualité de l’écriture et de l’interprétation. C’est de toute beauté, en plus d’avoir du sens. : un conte dansé poétique et écologique. D.B.
Les Autres, d’Anton Lachky Company. Interprétation : Evelyne de Weerdt, Dunya Narli, Nino Patuano et Lewis Cooke. Coproduction avec Mars/Mons arts de la scène, Charleroi danse/Centre Chorégraphique de la fédération Wallonie-Bruxelles, Centre culturel de Verviers, Pierre de Lune Centre Scénique Jeunes Publics de Bruxelles, Le Centre Culturel du Brabant Wallon. Création à Charleroi-Danse.
Reprise le 16 février 2023 au CC d’Uccle, le 17 février 2023 au Théâtre de Namur, le 19 février 2023 à Wolubilis, le 22 mars 2023 au CC de Verviers et le 6 avril 2023 au CC de Gembloux.
Un homme pousse la chaise roulante de Bernard. Ils sont tous deux vêtus à l'identique. Il l'amène en bord de scène et le fait descendre de l'estrade. Le sourire de Bernard contraste avec le visage grave, concentré, de son comparse.
Les deux se touchent, se manipulent, se testent physiquement. Ils roulent au sol, enlacés, imbriqués. Quand l'homme tente de se dégager, Bernard s'accroche. Il esquisse une gestuelle minimaliste puis est porté, redressé, soutenu, par son frère qui l'installe sur une chaise (de bureau, cette fois), lui éponge le front, lui donne à boire. Commence alors un dialogue entre les deux frères qui explore leurs similitudes et leurs différences physiques
Clément et Guillaume Papachristou sont jumeaux. L’un est acteur, valide, et travaille à Bruxelles. L’autre est handicapé moteur depuis sa naissance et se rend tous les jours dans une maison d’accueil spécialisée à Marseille. Dans cette performance, plus théâtrale que réellement chorégraphique, ils abordent cette « étrangeté familière » de deux corps fraternels, pourtant si différents. Le rapport gémellaire braque une lumière interpellante sur les réalités physiques et sociales des personnes en situation de handicap. D.B.
Une tentative presque comme une autre, de Clément et Guillaume Papachristou.
Un spectacle du Théâtre National Wallonie-Bruxelles et de Saint-Gens Asbl en coproduction avec le Théâtre de Namur, le Festival de Marseille et le Théâtre de Liège / Festival Pays de Danses.
Création au Théâtre Marni.
Reprise du 21 au 29 septembre 2022 au Théâtre National Wallonie-Bruxelles, du 5 au 7 octobre 2022 au Théâtre de Namur et les 11 et 12 octobre à Mars- Mons arts de la scène.