Danse hybride, autobiographique et formidablement humaine, «
Yosh » raconte la vie, la rencontre entre différentes cultures et générations. Sur scène, Elsa Debefve, Colin Jolet et Fujio Ishimaru se redécouvrent et dansent leur histoire, un récit intime qui porte en lui une touche d’universalité. D’une grande qualité artistique «
Yosh » - comme "c’est d’accord, prêt, bon, bien, c’est parti..." en japonais - enchante par la présence scénique des comédiens danseurs. Celle de Fujio, fondateur du théâtre de l’E.V.N.I - esprit volant non identifié -, est bien connue des amateurs de jeune public, avec sa bouille d’enfer, son sens du mime et du comique innés. Martiale, sa danse apaise et encense. Colin Jolet, lui, rompu à l’art de la capoeira, a créé son propre langage chorégraphique, maîtrisé et racé pendant qu’Elsa Debefve, issue de la danse contemporaine, irradie. Dès lors, quand ces trois-là se portent, s’emportent, s’échangent, s’enroulent et se racontent au corps à corps, la magie opère. Un parfum d’humanité enivre l’élégance de leur danse et chacun, petit ou grand, est touché. Qu'il sache ou non qu'il s'agit de souvenirs, de ce temps où Fujio Ishimaru donnait cours de mime aux artistes du théâtre de Galafronie. Il s’est installé près de chez eux, a posé quelques tatamis au sol, une radio qui égrenait de la musique orientale et a partagé leur quotidien ainsi que celui des Jolet, de la compagnie de la Casquette. De leur côté, Elsa Debefve et Colin Jolet ont été élevés comme frère et sœur puisque leurs parents étaient voisins, amis et artistes. Fujio les a vu grandir et aujourd’hui, danse avec eux. (L.B.)
par le Théâtre de l'E.V.N.I.