Avec Philippe Beheydt, c'est l'histoire d'un sommelier belge qui débarque à Paris et se frotte au théâtre au cours Simon (jeu, écriture, mise en scène) et revient, des années plus tard, sur la scène belge avec une pièce sur les Balkans.
A un jet de pierre de Pristina, écrit en 2004, joue à contre-courant du 'politicaly correct', quand les bourreaux deviennent victimes. Ainsi, l'auteur nous introduit au Kosovo dans une famille serbe,
terrée comme des rats, cloîtrée - à leur tour - dans la peur d'une revanche de leurs voisins albanais.
Serbes
versus Albanais? Non, la nuance est constante dans ce drame joliment feutré, sans cris, ni discours, ni coupables, ni victimes. La plume explore juste la trouille, la menace, la survie, l'hostilité, la tribu. Le tout, en un huis-clos à suspens, passe de l’humour à la mélancolie, sur les ruines des guerres inter-ethniques et de ses dommages collatéraux. On aime cette fable qui réussit l'universel avec des dialogues et des personnes savoureusement justes. Un récit bien ficelé, où se déploient l'humain et l'Histoire, au-delà des situations manichéennes.
Le sujet était inattendu, l'auteur inconnu et la découverte heureuse. Une audace du Théâtre du Méridien spécialisé dans les auteurs contemporains
belges et vivants. Cette saison il a carrément passé commande à Philippe Beheydt, 37 ans, le Belge qui fait carrière en France, entre Paris et Avignon-Off:
Dans le secret de ma paume, une comédie où un fils s'achète un père N.A