Entre
Manon - 45 kg - 7000 m² (2002) et
Rentrez vos poules (2007),
Écris que tu m’embrasses (2003, texte déjà primé avant d’être créé au Varia en janvier 2009) complète le triptyque de monologues consacrés par Virginie Thirion à l’identité. L’ensemble étant publié chez Lansman et chacun des textes ayant été écrit pour son interprète : Véronique Lemaire, Alexandre Trocki et ici, Christophe Herrada. Il est Simon, qu’un recruteur, en temps de guerre, désigne pour partir au front. Il décide de rester, et pour ce faire se transforme en Josée, sa propre cousine, venue veiller sur la maison. Simon/Josée, dès lors, par son choix - usurpation, dissimulation, simulation, désertion ? -, questionne la bravoure, l’honneur, la lâcheté, la résistance. C’est qu’ainsi il se sauve lui-même mais aussi redonne vie et espoir au soldat que les femmes, restées à l’arrière, lui trouvent comme correspondant de guerre : Thomas, un inconnu que Josée apprend à connaître, puis par la force des mots sur le papier, qu’elle se prend à aimer. "
Les femmes reconnaissent le pouvoir de l’amour, elles écrivent des lettres pour maintenir l’homme en vie", dit Virginie Thirion. L’amour, alors, pourrait bien l’emporter sur le genre, faire vaciller l’identité, voire la raison.(CP)
Ecris que tu m'embrasses, Virginie Thirion, collectif Travaux Publics, éditions Lansman, 2003, créé en janvier 2009 au Théâtre Varia Ecris que tu m\'embrasses