Pianiste, chanteur, orchestrateur, compositeur: il est musicien de la tête aux pieds et aucun style ne lui résiste, il les connaît tous de Schubert à Philippe Boesmans en passant par Baschung! Il n'a pas son pareil pour y puiser les détours d'une sève toujours renouvelée, en prise émotionnelle directe, dans l'humour comme dans la mélancolie. Pascal Charpentier glisse ses pas aussi bien dans des univers poétiques de brume que dans la gouaille à la Kurt Weill. L'homme est une mine d'or pour un metteur en scène, qu'il s'appelle Frédéric Dussenne, Jasmina Douieb, Michel Kacenelenbogen, et, parmi d'autres, Thierry Debroux, pour ce
Capitaine Fracasse étincelant créé au Parc où Charpentier jongle en miroir avec le cinéma muet, Offenbach et ... lui-même!. Cet homme né en 1962, du côté d'Arlon, a une solide formation de musicien classique, mais c'est en chanson française qu'il a gagné ses premiers galons dans les années 80, une chanson qu'il n'a jamais abandonné, en compagnonnage avec Christophe ou dans ce très bel album, tendre et sensuel, sorti chez Franc'Amour en 2006,
3 minutes pour le dire. Mais le nouvel élan de Pascal Charpentier renoue avec un rêve tenace : l'opéra. Il était cet été à Mons au Festival au Carré, l'un des quatre compositeurs de
La (toute) petite tétralogie (livret de Michel Jamsin) et il écrit les dernières notes de l'opéra
L'homme qui s'efface, sur un livret de Frédéric Roels d'après Jean Muno, que créera l'opéra de Rouen au printemps et qui se jouera à Mons le 3 mai. M.F.
Le Capitaine Fracasse de Thierry Debroux, d'après Théophile Gautier, Théâtre du Parc. Capitaine Fracasse