Donner du corps à un texte faible, c’est le miracle scénographique de
Lieu commun du Canadien François Archambault, pourtant apprécié pour son écriture féroce et dynamique. La metteuse en scène de talent Myriam Youssef (du ZUT) a réuni une fine équipe et tire ce texte vers le haut. Dans ce
Lieu commun ou l’histoire d’une salle de bains et de nos névroses, on découvre une série de couples pris dans la tyrannie de la propreté. Le tout dans un théâtre de l’absurde où les morts peuvent sortir des cuvettes. Mais c’est l’inventivité de la scénographie et des costumes qui nous plonge dans le spectacle, bien couplé au jeu des interprètes. Une salle de bain, blanche, faussement banale où rien n’est vraiment à sa place, des costumes «sous-vêtements» chair et pastel en corsets, collants, jarretelles et perles pour les dames, fines moustaches et cheveux gominés pour les messieurs… Un espace mental signé par les jeunes Thibaut De Coster & Charly Kleinermann, qui ont tout simplement posé la pièce dans un style «années folles». La bonne idée. N.A.
Lieu Commun de François Archambault, mise en scène Myriam Youssef, coproduction Zone Urbaine Théâtre - Atelier 210 Lieu commun