Berdine Nusselder

/photos/2015-Berdine_Nusselder.pngAvec ses aptitudes au chant, au jeu et à la danse pas étonnant de retrouver Berdine Nusselder dans des productions d’opéra (Lucia di Lammermoor, m.e.s. Guy Joosten) ou de performance (Inferno de Castellucci). Au théâtre, on a pu la croiser dans « Marie » du Woyzeck de Büchner à l’Océan Nord (m.e.s. T. Wenger) ou, plus récemment,  dans le monologue King Lear 2.0 de Jean-Marie Piemme (m.e.s. Raven Ruëll). Pas mal de projets « précoces » aussi avec Le Paysage d’Hugo Claus à la Balsa, Gnocchi de Salvatore Calcagno, Tribu(te)s dirigé par Armel Roussel. A 30 ans, Berdine Nusselder a déjà un parcours large tout comme sa formation. Elle démarre en 2002 à Londres avec plusieurs formations d’acteur, passe par Paris 8 et sort diplômée de l’Insas en 2011. Sur scène, une présence qui sait faire évoluer son personnage ! Faut la voir en femme-enfant dans le rôle de Jessica dans Les Mains sales de J.P Sartre, une mise en scène nominée de Philippe Sireuil. D’origine hollandaise, elle parle le français avec l’accent charmeur  à la Birkin, avec ici la blondeur pulpeuse craquante de Marilyn. Elle joue la femme-enfant, capricieuse à merveille, pour exploser lentement en femme libre et responsable. Une grande performance.N.A

« Les Mains sales » de Jean-Paul Sartre, mise en scène de Philippe Sireuil (Cie La Servante). Créé en Suisse (Comédie de Genève), première belge au Théâtre des Martyrs, , novembre 2014.   dans Les Mains Sales

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Eline Schumacher

/photos/2015-Eline_Schumacher.pngElle sort de l'Insas, où elle avait pour condisciple un certain Simon Vialle, son complice de Manger des épinards c'est bien, conduire une voiture c'est mieux – une des très jolies découvertes de la saison, qu'elle a conçue, mise en scène, et qu'elle inaugure de cette phrase lapidaire : “Peter Pan vit au pays imaginaire. Moi j'habite en Belgique. C'est pas grave.” Voici une comédienne (mais pas seulement, donc) dotée d'un solide tempérament, inventif et plastique. Dans Katzelmacher (Le Bouc), pièce de jeunesse de Fassbinder et premier spectacle monté par Ledicia Garcia, à l'Océan Nord, Eline Schumacher fait partie de la bande d'acteurs-amis qui interprète le groupe de jeunes gens désoeuvrés que perturbera l'arrivée de l'intrus. L'ensemble fait bloc, c'est précisément le sujet de l'oeuvre, chorale et rugueuse, qu'illuminent la voix claire et la présence forte de la jeune actrice, dont les traits et les gestes sont capables de porter une multitude d'émotions. M.Ba.

Katzelmacher, de R. Fassbinder, mise en scène de Ledicia Garcia, créé à Océan Nord ; : Manger des épinards c'est bien, conduire une voiture c'est mieux, d’Eline Schumacher, mise en scène d’Eline Schumacher. Créé à la Montagne Magique, Bruxelles, puis repris en forme courte au Festival XS, Théâtre National, Bruxelles. Reprise les 15 et 16 octobre prochains à la maison de la culture de Tournai.. dans "Katzelmacher (le bouc), Manger des épinards...

Taila Onraedt

/photos/2015-Taila_Onraedt.pngIl faut un certain culot et une bonne dose d’inconscience pour oser, à 28 ans, quatre ans après sa sortie de l’IAD (comme comédienne) s’affronter au fantôme de Liza Minelli, oscarisée en 1972 comme interprète mythique de Sally Bowles dans Cabaret de Bob Fosse. A peine entrée sur scène, Talia EST Sally, meneuse de la revue du Kit Kat Klub de Berlin, cynique, aguichante et dominatrice. Elle parle droit dans les yeux d’un public médusé, meut son corps avec élégance et - on l’attend au tournant- chante juste et fort, sans l’ombre d’une crainte ou d’un tremblement. Miracle total ! On oublie, très vite, la comparaison avec «la» Minnelli. Elle est la reine du plateau et s’impose naturellement, sans effort apparent, habitée par une certitude, presque «sportive»: le public veut une «performance», eh bien il l’aura. Faut dire que ses dons naturels ont trouvé d’excellents «jardiniers»: Pascal Charpentier pour le chant, Thierry Smits pour la chorégraphie du corps et, last but not least, Michel Kacelenenbogen, pour diriger son énergie d’actrice. Les trois «parrains» ont contribué à renforcer un naturel richement doté. En Belgique, ça tient du miracle : les comédiens ne sont formés ni au chant ni à la danse, à la différence de la tradition anglo-saxonne. Mais Talia a «terminé» son curriculum par le théâtre à l’IAD (2007-11) et commencé très jeune par la musique et un cycle complet de danse (10 ans !), pas au Parts d’ATDK, mais à l’Ecole Choréarts et à l’Académie de Bruxelles : une belle pub pour ces écoles ! Ajoutez qu’elle sait se vendre (faut voir son impressionnant CV sur Comédiens.be) et qu’elle est déjà repérée, au théâtre par quelques pointures, avant le directeur du Public. Sylvie de Braekeleer (Hotel Europa) Emmanuel Dekoninck, (Aura Popularis), Joris Lacoste ("Suite n°1" L'encyclopédie de la parole Kunstenfestival des Arts).Ajoutez quelques courts-métrages visibles sur Viméo. Michel Kacenelenbogen a eu raison de miser sur elle pour sa première (et risquée) comédie musicale. A star is born. Good luck. Ch. J.

Cabaret, de J.Masteroff, J.Kander, Fr.Ebb, D'après la pièce de John Van Druten et l'histoire de Christopher Isherwood | mise en scène Michel Kacenelenbogen, Au Théâtre National en novembre 2014. Tournée en Belgique. Reprise en décembre 2015 au Théâtre Le Public dans "Cabaret"