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Vincent Hennebicq

/photos/BAAL3.pngFormé au Conservatoire de Liège, le Français Vincent Hennebicq a étudié la langue de Vondel pour jouer ce «héros» de «Baal» de Bertolt Brecht, mis en scène par Raven Ruëll et Jos Verbist (Théâtre Antigone). Il relève les défis du premier rôle, dans une distribution franco-flamande, jouant alternativement dans les deux langues. Y a plus « soft » comme travail d’acteur ! Bien lui a en a pris d’accepter l’aventure car il épate sur le fil d’une sauvagerie contenue, en costard rapiécé, cheveux gominés, barbe mal rasée. Sans s’égarer, il a pris la route de Baal, poète imbibé d’alcool, jouisseur sans foi ni loi, devant l’Eternel et le Bourgeois.  Une interprétation dans une tension « fureur de vivre » qui sied à cette première pièce, expressionniste, de Bertolt Brecht. On sourit à lire le CV des interprétations de Vincent Hennebicq. On pourrait presque le « totémiser » la part de l’ombre, prenant la parole dans «Dieu est un Dj» (Fabrice Murgia), «Game over» (Jeanne Dandoy), «Loin de Corpus Christi» (Michael Delaunoy), «Un fils de notre temps» et «L’Insurrection qui vient» (Coline Struyf)…  Dans les  « Nouvelles Vagues » du Théâtre national, il présentera cette saison «Heroes» (Just for one day), avant de rempiler avec l’équipe de «Baal» pour un Tribuna(a)l… Vu sa prestation dans «Baal», on ne se fait plus de souci pour ce Français jouant dans les deux langues du pays. N.A.

Baal de Bertolt Brecht, mise en scène de Raven Ruëll et  Jos Verbist. Création du Theater Antigone/Kortrijk en coproduction avec le Théâtre National. 

dans «Baal».

Pierrick De Luca

/photos/Pierrick01.pngSi Pierrick De Luca se fond avec un tel réalisme dans « Une société de services », critique drôle et cynique de la jungle des « calls centers », c’est que le comédien a vécu au plus près ce milieu du télémarketing, avec ses jeunes opérateurs robotisés, fliqués et interchangeables. C’est même lui qui a contacté la metteuse en scène, Françoise Bloch, qui fut son professeur au Conservatoire de Liège, pour lui exposer cette matière au brûlant potentiel théâtral. « Pour gagner sa vie, il travaillait provisoirement dans un centre d’appels, explique Françoise Bloch. Il n’en pouvait plus et connaissait mon intérêt pour les nouvelles organisations du travail. Il s’est dit que son expérience pouvait me servir. Nous avons entamé une série d’entretiens et d’échanges par mail. Je l’ai fait improviser des bouts de situations qu’il vivait. Il me présentait par exemple ses collègues en les jouant un à un et moi, je l’enregistrais. Il m’a aussi fait partager les courriers de son coach. Tout cela a constitué une première matière que nous avons ensuite retravaillée, élaguée. » Sur le plateau, le comédien est d’une présence électrique, reflet dérangeant de ces âmes désincarnées, robotiques, précaires. Présence perturbante aussi dans « Nothing Hurts » de Falk Richter, mis en scène par Armel Roussel, où son personnage imbibé, en transe, dépeint une génération esseulée, déboussolée, en manque. Une génération qui s’injecte de la fiction comme une drogue pour se sentir vivante. C.M.

Une société de services, créé aux Tanneurs. Une création de Zoo Théâtre en coproduction avec le Théâtre Les Tanneurs et l’Ancre. « Nothing Hurts » présenté aux Tanneurs. Une création d’Armel Roussel / [e]utopia3. Créé au GRÜ/Théâtre du Grütli (Genève/Suisse) en février 2010.

dans «Une société de services» et «Nothing hurts».

Pierre Verplancken

/photos/Pierre_Verplancken.pngSous ses airs d’adolescent rêveur, Pierre Verplancken cache un naturel bien trempé. Voilà plusieurs années que ce diplômé du Conservatoire de Mons est associé à des projets novateurs. Avec la metteuse en scène Peggy Thomas et d’autres comparses, il fonde en 2007 la compagnie Les Orgues autour du spectacle «Bobby Fischer vit à Pasadena» de Lars Norén (mise en scène de Peggy thomas aux Tanneurs). Deux rôles phares sont venus confirmer son talent cette saison, et tout d’abord «La Nostalgie de l’avenir», adaptation de «La Mouette» de Tchékhov où il incarne le rôle de Konstantin. Sous le regard théâtral et psychanalytique de Myriam Saduis, Pierre Verplancken campe un Konstantin incandescent, traversé par tous les rêves et les déchirements d’un jeune écrivain d’aujourd’hui . On le retrouve quelques mois plus tard dans la première mise en scène du comédien Vincent Hennebicq : «Parasites» de Marius von Mayenburg (Théâtre National). Il y joue le rôle de Ringo, devenu paraplégique à la suite d’un accident de voiture et totalement dépendant de sa compagne Betsi. Le comédien insuffle à ce personnage tragique une vitalité , une énergie bien dans l’esprit de cette pièce cruelle. D.M.

La Nostalgie de l’avenir d’après La Mouette d’Anton Tchékhov (adaptation et mise en scène de Myriam Saduis au Théâtre Océan Nord).Parasites de Marius von Mayenburg (mise en scène de Vincent Hennebicq au Théâtre National) un spectacle Artara

dans «Parasites» et «La nostalgie de l'avenir».