Si la scénographie (qu'elle a étudiée à l'Ensav-la Cambre) est son domaine, les costumes et la mise en scène ( «
Un sapin chez les Ivanov , «I
n the forest is a monster»,
«Monelle», «
Il vint une année très fâcheuse ...») sont ses autres spécialités qui, assurément, nourrissent la première. Zouzou Leyens réalise des « objets scéniques » pour le théâtre mais aussi pour la danse et le cinéma. Sur le gigantesque plateau de la grande salle du National, où a éclos ce «
Songe d'une nuit d'été» germé au Burkina sous la direction d'Isabelle Pousseur, un monde se met en place, qui n'est pas l'Afrique, qui ne prétend pas la décrire ni même en parler, mais qui en porte, en quelque sorte, l'esprit. C'est que l'ailleurs, le voyage marquent le parcours de celle qui, en 1997, partit enseigner la scénographie à l'Institut supérieur d'Art dramatique à Rabat, et y fonda une compagnie – TransatlantiK – restée active à son retour en Belgique.
Son sens de l'espace et des corps, sa façon de peupler un plateau, d'y organiser les silhouettes humaines ou végétales, d'y dresser des parois qui parfois peuvent s'écrouler, d'associer l'astuce et la simplicité dans le mariage des éléments : tout cela signe un style qui – tout en étant très identifiable – se met parfaitement au service du projet et participe pleinement de sa puissance. M.B.
pour «Le songe d'une nuit d'été».