Nicolas Luçon

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Une silhouette adolescente, un peu froissée, un regard, une moue étonnée, mélancolique, en bord de larmes, une manière de laisser les mots s'envoler comme par mégarde, drôle, lunaire, cynique … Ainsi Nicolas Luçon traverse-t-il la scène, comme il l'a fait au Théâtre des Martyrs dans l'incroyable Villa Dolorosa de Rebecca Kricheldorf, version corsée des Trois sœurs de Tchékhov, mise en scène par Georges Lini. Luçon s'y glisse en Georg, l'ami velléitaire, prisonnier d'une épouse suicidaire, d'un impossible amour, d'un futur voilé. Il y est fascinant, d'une justesse troublante, poignante, hors des clichés. Un cadeau pour un metteur en scène.

Venu de France avec des études de philosophie en poche, Nicolas Luçon s'est formé à l'Insas. Depuis 2002, il multiplie les rôles : un vrai poison dans l'eau quand il vibre dans des textes revisités, explosés, sources de deux précédentes nominations aux Prix de la Critique. Fidèle d'Armel Roussel (Si demain vous déplaît, Re-mix, l'Eveil du printemps, parmi d'autres…), mais aussi de Sabine Durand, de Stéphane Arcas qui lui a offert cet automne un ovni - Ce qui vit en nous, comédie chantée et parlée, surréaliste, où il fait sien le rôle d'un amnésique en quête de sa vie, en questionnement sur la mort ! Le comédien s'est aussi lancé depuis 2006 dans la mise en scène au sein de sa compagnie Ad hominem (avec Denis Laujol et Julien Jaillot). En sont nés deux textes de de Robert Walser, dont le crépusculaire et vibrant Institut Benjamenta, ou encore Nevermore, une adaptation de La poule d'eau de Witkiewicz : une densité onirique, des êtres fragiles et drôles dans une étrange émotion. : un condensé de l'art de Nicolas Luçon ! M.F.

Dans Villa Dolorosa, de Georges Lini.

Dans Ce qui vit en nous

de Stéphane Arcas, Baudouin De Jaer et Martinjn Dendievel.

Une production du Yh"âtre de la Balsamine en coproduction avec Black Flag asbl NOODIK, productions, Ars Musica, LaCoop asbl et Shelter Prod.

Une coproduction Compagnie Belle de nuit, Théâtre des Martyrs, La Coop & Shelter Prod.

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Adrien Drumel

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Dans « Brussel is yours », à l’automne 2019, Adrien avouait :« Je suis un exécutant… donc j’aime bien me mettre au service du rêve de quelqu’un… »

Exécutant ? Trop modeste, Adrien c’est un grand « interprète » qui a déjà servi, entre autres, les rêves de Christophe Sermet (Mamma Médéa), Pauline d’Ollone ( Reflets d’un Banquet) Frédéric Dussenne (Pétrole ) et de son pote de promotion Axel Cornil ( Du béton dans les plumes et Ravachol) . Tour à tour léger et grave, séducteur et tyrannique, sage et fou, intellectuel et sensuel, cet amateur de mots qui a failli devenir danseur sait jouer aussi de son corps pour nous emporter dans tous les univers qu’il habite.

Le défi pour le  Roman d’Antoine Doinel était de taille : se mesurer à une légende du cinéma français, Jean- Pierre Léaud. « Il fallaitme détacher le plus possible des films. Il fallait oublier Jean-Pierre Léaud pour me réapproprier le rôle ».

Le rêve d’Antoine Laubin était de parcourir cinq films de son idole, François Truffaut avec au centre Drumel /Doinel /Léaud/ et Truffaut/Laubin (que d’échos !) :de l’adolescent des  400 coups au personnage problématique de quatre autres films de référence. La scéno efficace de Prunelle Rulens favorise la dynamique des acteurs : un cadeau pour Adrien Drumel, omniprésent, qui se faufile habilement dans les failles de son personnage. Il nage en Doinel comme un poisson dans l’eau, parfois attendrissant, souvent insupportable dans sa relation narcissique à ses petites fiancées. Et drôle aussi. Bref un acteur, un grand. C.J

Dans Le Roman d’Antoine Doinel, d’Antoine Laubin.
Une création De Facto, en coproduction avec le Théâtre Varia, Centre scénique de Bruxelles / Théâtre de Liège / Maillon, Théâtre de Strasbourg – Scène européenne.

Création au Théâtre Varia.

Tristan Schotte

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Auréolée de cinq Molière, la pièce phénomène Edmond du Français Alexis Michalik a été présentée près de 90 fois aux spectateurs belges sur les planches du théâtre Le Public, avec une distribution 100% made in Belgium. Dans le rôle titre : le comédien Tristan Schotte, qu’on avait déjà pu applaudir dans Momo de Sébastien Thierry puis dans l’adaptation théâtrale de Festen, également au Public.

Son diplôme de l’Insas en poche en 2010, Tristan Schotte participe à la création de la troupe de théâtre Premiers Actes, dirigée par Thibaut Wenger. Et s’illustre notamment dans Platanov d’Anton Tchekhov, L’Enfant Froid de Marius Von Mayenburg. Avant d’incarner Erwin dans Les Gens d’Oz de Yana Borissova.

Avec Edmond, Tristan Schotte confirme tout son talent en se glissant avec justesse dans le costume d’Edmond Rostand en proie au doute sur son talent, amoureux de son épouse mais épris de sa muse platonique, la belle Jeanne. “Ce qui est agréable avec ce type de pièce, c’est que l’on retourne à un certain théâtre populaire. Il y a ce plaisir du jeu, de changer de personnage en un coup,… qu’on a un peu perdu dans le théâtre contemporain”, se réjouissait-il l’automne dernier.
Plus récemment, c’est dans Les Caprices de Marianne, au Théâtre du Parc, qu’il a tiré son épingle du jeu, en interprétant un Octave tout en entrain et malice. St.Bo.

Dans Edmond, d’Alexis Michalik.

Mise en scène de Michel Kacenelenbogen.

Une coproduction du Théâtre le Public, du Théâtre du Palais-Royal, De légende et Acme.

Création au Théâtre Le Public.

Reprise les 29 et 30 décembre 2020 au Théâtre Le Public.

Dans Les Caprices de Marianne, d’Alfred de Musset.

Mise en scène d’Alain Leempoel.

Une coproduction du Théâtre Royal du Parc et de La Coop asbl