elu

Enrico Bagnoli

/photos/Enrico_Bagnoli.pngTechnicien, éclairagiste, informaticien, scénographe... mais par-dessus tout, un artiste qui jongle avec les sons, les ondes, les projections, qui les transforme en espace vital, en matière. Il vit à Bruxelles et file régulièrement en Toscane, il conçoit des logiciels multimédias qui font un tabac de par le monde, mais il cueille aussi ses olives dans son jardin. Avec Marianne Pousseur, compagne de scène, de vie, il enfante de superbes spectacles musicaux, dont Babar, Peer Gynt, L'enfant et les sortilèges... et ce dernier Ismène, en création mondiale à la Balsamine. Ses lumières, ses ombres, ses faisceaux sensuels sculptent le corps-miroir de la chanteuse-comédienne. Les mots, chantés et dits, il les transforme en ondes, les laisse affleurer à la surface de l'eau comme des bulles de mémoire. Un magicien! Enrico Bagnoli est aussi le partenaire essentiel des mises en scène de Guy Cassiers ( The woman who walked into doors, A la recherche du temps perdu, Les Belles endormies, Atropa, Méphisto...) de Luk Perceval, de Sibi Larbi Cherkaoui ... et de bien d'autres. (MF) Ismène, de Yannis Ritsos, musique de Georges Aperghis, conception Enrico Bagnoli et Marianne Pousseur, co-production Khroma, Théâtre de la Balsamine, Théâtre de la Place à Liège et Grand Théâtre du Luxembourg. Reprise à Paris (Nanterre), du 26 novembre au 3 décembre, et au Théâtre de la Balsamine à Bruxelles du 15 au 20 mars . Ismène
elu

Natacha Belova

/photos/Natacha_Belova_2009.pngQue l’on pense aux tragédies grecques de l’Antiquité, à la Commedia dell’Arte ou au nô, le masque a souvent joué un rôle essentiel au théâtre. Mais la plupart du temps, la tradition les confinait dans des formes figées; ils définissaient, par leurs traits stéréotypés, les caractères et les personnages. Natacha Belova réinvente le masque à chaque spectacle. Si elle l’adapte à une pièce, à un auteur ou aux rêves d’un metteur en scène, la touche personnelle n’en est jamais absente. On l’a retrouvée cette saison sur la scène de l’Atelier 210 aux côtés de Jasmina Douieb pour un superbe Cercle de Craie Caucasien (Bertold Brecht) dont elle a créé les costumes, les masques et les marionnettes . Un travail tout en finesse qui apporte la touche grotesque et la distance à cette émouvante fable. Le nom de Natacha Belova est désormais attaché à ceux de l’écrivain Alexandre Jodorowsky et du metteur en scène Jean-Michel D’Hoop. Après avoir créé il y a deux ans les masques et les costumes de L’Ecole des ventriloques, la jeune femme rejoint le duo pour créer cette année Trois Vieilles au Festival de Spa. Proches d’Ensor et Goya, ses créations carnavalesques nous plongent dans l’univers chimérique d'aristocrates décrépies. A propos de monstres, vous souvenez-vous de l’effayant visage terreux d’Itzik Elbaz en Richard III sur le plateau de l’Atelier 210 ? Cherchez la coupable ! (D.M.) Le Cercle de craie caucasien (Bertolt Brecht) à l’Atelier 210 : m.e.s. Jasmina Douieb, coproduction du Zone Urbaine Théâtre et de la Compagnie entre Chiens et Loups Trois vieilles (Alexandre Jodorowsky) au Festival de Spa : m.e.s. Jean-Michel d’Hoop en coproduction de la Compagnie Point Zéro, du Théâtre de la Balsamine et de l’Atelier Théâtre Jean Vilar. Reprise à l’Atelier Théâtral Jean Vilar/ Théâtre Blocry du 29 janvier au 12 février et au Théâtre de la Balsamine du 23 février au 13 mars. 1…2…3…Richard ! (d’après Richard III de William Shakespeare et Cacodemon Roi de Bernard Chartreux) : m.e.s. et adaptation de Benoît Verhaert, coproduction du Zone Urbaine Théâtre et de l’Atelier 210. Le cercle de craie caucasien; 1,2,3 Richard

Anne-Cécile Vandalem

/photos/Anne-Cécile_Vandalem.pngDans son vaudeville-thriller – hybride pas banal –, dramaturgie et technologie sont intimement liées. Comme c'était le cas déjà dans ses premières créations, avec Jean-Benoît Ugeux, Zaï Zaï Zaï Zaï ou Hansel et Gretel, Cie Résidence Catherine, l'enfermement, le rapport social biaisé, le huis clos métaphorique de la société font de (Self) Service un spectacle hanté par la peur, par les objets, par l'humour. Et par une espèce très particulière de mystère. « Quelque chose », dans cette narration somme toute conventionnelle – une veillée funéraire qui se mue en enquête policière –, crée le malaise, au-delà de la seule situation. Avec Julia Kravtsova à la scénographie, Pierre Kissling à la composition musicale, Fred Morier à la création son, Samuel Marchina aux lumières et aux ombres, Laurence Hermant aux costumes, Anne-Cécile Vandalem (auteur et actrice, formée au Conservatoire de Liège) a ourdi un dispositif scénique qui, au total, nous vaut un suspense claustrophobe où s’associent précision redoutable de la forme et trouble virulent du fond. (M.B.) (Self) Service, Das Fräulein/Théâtre de Namur/Tanneurs/Maison de la Culture de Tournai/Théâtre Vidy Lausanne Reprise les 18 et 19 novembre à L'Espal, Le Mans (F). Les 1er et 2 décembre au Volcan, Le Havre (F). Les 4 et 5 février au Rive Gauche, Saint-Étienne du Rouveray (F). Du 9 au 13 février à l'Eden, Charleroi. Du 9 au 12 mars au Théâtre de la Place, Liège. (Self) Service