elu
Quel défi de jouer une pièce sans prononcer une parole, complètement seule sur scène! «Enfermée» dans l’écrin d’un spectacle visuel et sonore raffiné comme un film d’art et d’essai, Olivia Carrère porte complètement la pièce de Fabrice Murgia, Chronique d’une ville épuisée. Dans la solitude des villes, elle erre dans son appartement-néant. De temps en temps, elle semble revivre sur le net, via son avatar et son ami "Linden66". Sortie de l’IAD en 2007, après une licence en communication (sic), elle relève le défi de «l’expression en mouvement» et imbibe la scène d'une solitude d’époque, coincée dans le virtuel. En voyant Olivia Carrère faire affleurer ce monde simplement par ses gestes, ses déplacements, sa présence en demi-teintes (en interaction invisible avec l’image et le son), on se dit que décidément errer sur scène est un grand art. Mais cette jeune interprète s'intéresse aussi au burlesque contemporain, à la Abel et Gordon. On l’avait déjà remarquée pour sa force comique dans Shakespeare is dead, get over it! de Paul Pourveur, mis en scène par Philippe Sireuil. Ajoutez sa création/interprétation d’une performance sonore, Memorabilia, avec son comparse Yannick Frank et son interprétation dans le quatuor Dirty week-end mis en scène par Jacques Delcuvellerie! Elle est bien partie, Olivia.… N.A.
Sarah Brahy et Aline Mahaux, comment séparer ce duo? Dans leur premier projet, Ajuste tes pensées petite sœur, elles incarnent, à tour de rôle, la patiente et l'infirmière, sur un thème très délicat : la folie. Précises, les jeunes comédiennes livrent une interprétation pleine de sensibilité et de justesse extrêmement troublante : laquelle joue la patiente folle ? Avec habileté, elles brouillent les pistes, à l'image du tableau de Frida Kahlo qui leur a inspiré le nom de leur compagnie, « Les deux Frida ». Nées respectivement en 1982 et 1983, Sarah Brahy et Aline Mahaux se sont rencontrées au Conservatoire de Liège où elles ont partagé la même classe de 2001 à 2004, celle de Max Parfondry et Jacques Delcuvellerie. Les deux comédiennes tracent leur chemin chacune de leur côté, Sarah Brahy avec L'oiseau vert de Gozzi mis en scène par Carlo Boso puis, entre autres, Les névroses sexuelles de nos parents de Lucas Barfüss dans une mise en scène de Guy Pion où elle incarne « Dora, une jeune fille sans censure, sans tabou, considérée comme ayant une fêlure aux étages supérieurs », ce spectacle sera repris au Bozar en janvier 2012. Pour Aline Mahaux, on a pu la voir dans Electre de Sophocle mis en scène par Isabelle Pousseur en 2006 ou plus récemment, cette saison, dans Balistique terminale de Coline Struyf au Théâtre National, un spectacle qui sera repris au mois de décembre 2011. CdM
Formée au Conservatoire de Mons de 2005 à 2009 dans la classe de Frédéric Dussenne, Charlotte Villalonga enchaîne les expériences. D'abord dans Fable citadine de Sylvie Landuyt et Luc Malghem mis en scène par Sylvie Landuyt puis dans Quand je serai grande il n'y aura plus de paradis de Céline Delbecq. C'est avec cette jeune dramaturge et metteur en scène que Charlotte Villalonga poursuit son travail de comédienne. Elle a brillé dans Hibou, une pièce tendue sur le thème de l'inceste et a présenté Supernova de Catherine Daele aux côtés de Louise Manteau et Seb Bonnamy, mise en scène par Céline Delbecq, aux Rencontres de Théâtre jeune public de Huy. Dans Hêtre, elle interprète l'un des rôles les plus délicats à interpréter pour une comédienne adulte : une enfant. Récit d'une femme qui entame un dialogue avec l'enfant qu'elle était, Hêtre invite à ne pas oublier ses rêves d'enfant. Face à Muriel Legrand incarnant avec intensité l'adulte responsable mais brisée, Chalotte Villalonga est une époustouflante enfant énergique qui ne tombe pas dans le piège de la surenchère. On y croit à cette enfant-là ! C.dM.
Olivia Carrère
Quel défi de jouer une pièce sans prononcer une parole, complètement seule sur scène! «Enfermée» dans l’écrin d’un spectacle visuel et sonore raffiné comme un film d’art et d’essai, Olivia Carrère porte complètement la pièce de Fabrice Murgia, Chronique d’une ville épuisée. Dans la solitude des villes, elle erre dans son appartement-néant. De temps en temps, elle semble revivre sur le net, via son avatar et son ami "Linden66". Sortie de l’IAD en 2007, après une licence en communication (sic), elle relève le défi de «l’expression en mouvement» et imbibe la scène d'une solitude d’époque, coincée dans le virtuel. En voyant Olivia Carrère faire affleurer ce monde simplement par ses gestes, ses déplacements, sa présence en demi-teintes (en interaction invisible avec l’image et le son), on se dit que décidément errer sur scène est un grand art. Mais cette jeune interprète s'intéresse aussi au burlesque contemporain, à la Abel et Gordon. On l’avait déjà remarquée pour sa force comique dans Shakespeare is dead, get over it! de Paul Pourveur, mis en scène par Philippe Sireuil. Ajoutez sa création/interprétation d’une performance sonore, Memorabilia, avec son comparse Yannick Frank et son interprétation dans le quatuor Dirty week-end mis en scène par Jacques Delcuvellerie! Elle est bien partie, Olivia.… N.A.
Life/Reset: Chronique d’une ville épuisée, création du Théâtre National en coproduction avec le Theater Antigone, la Maison de la culture de Tournai, le Festival de Liège, et le CECN.
dans 'Chronique d'une ville épuisée'Sarah Brahy - Aline Mahaux
Sarah Brahy et Aline Mahaux, comment séparer ce duo? Dans leur premier projet, Ajuste tes pensées petite sœur, elles incarnent, à tour de rôle, la patiente et l'infirmière, sur un thème très délicat : la folie. Précises, les jeunes comédiennes livrent une interprétation pleine de sensibilité et de justesse extrêmement troublante : laquelle joue la patiente folle ? Avec habileté, elles brouillent les pistes, à l'image du tableau de Frida Kahlo qui leur a inspiré le nom de leur compagnie, « Les deux Frida ». Nées respectivement en 1982 et 1983, Sarah Brahy et Aline Mahaux se sont rencontrées au Conservatoire de Liège où elles ont partagé la même classe de 2001 à 2004, celle de Max Parfondry et Jacques Delcuvellerie. Les deux comédiennes tracent leur chemin chacune de leur côté, Sarah Brahy avec L'oiseau vert de Gozzi mis en scène par Carlo Boso puis, entre autres, Les névroses sexuelles de nos parents de Lucas Barfüss dans une mise en scène de Guy Pion où elle incarne « Dora, une jeune fille sans censure, sans tabou, considérée comme ayant une fêlure aux étages supérieurs », ce spectacle sera repris au Bozar en janvier 2012. Pour Aline Mahaux, on a pu la voir dans Electre de Sophocle mis en scène par Isabelle Pousseur en 2006 ou plus récemment, cette saison, dans Balistique terminale de Coline Struyf au Théâtre National, un spectacle qui sera repris au mois de décembre 2011. CdM
Ajuste tes pensées petite sœur, de et mis en scène par Sarah Brahy et Aline Mahaux au Théâtre Océan Nord, Bruxelles.
dans 'Ajuste tes pensées petite soeur'Charlotte Villalonga
Formée au Conservatoire de Mons de 2005 à 2009 dans la classe de Frédéric Dussenne, Charlotte Villalonga enchaîne les expériences. D'abord dans Fable citadine de Sylvie Landuyt et Luc Malghem mis en scène par Sylvie Landuyt puis dans Quand je serai grande il n'y aura plus de paradis de Céline Delbecq. C'est avec cette jeune dramaturge et metteur en scène que Charlotte Villalonga poursuit son travail de comédienne. Elle a brillé dans Hibou, une pièce tendue sur le thème de l'inceste et a présenté Supernova de Catherine Daele aux côtés de Louise Manteau et Seb Bonnamy, mise en scène par Céline Delbecq, aux Rencontres de Théâtre jeune public de Huy. Dans Hêtre, elle interprète l'un des rôles les plus délicats à interpréter pour une comédienne adulte : une enfant. Récit d'une femme qui entame un dialogue avec l'enfant qu'elle était, Hêtre invite à ne pas oublier ses rêves d'enfant. Face à Muriel Legrand incarnant avec intensité l'adulte responsable mais brisée, Chalotte Villalonga est une époustouflante enfant énergique qui ne tombe pas dans le piège de la surenchère. On y croit à cette enfant-là ! C.dM.
Hêtre de et mis en scène par Céline Delbecq, théâtre du Méridien, Bruxelles. Reprise à l'Eden à Charleroi, du 31/1 au 3/2/2012
dans 'Hêtre'