L'an 2000, selon le fameux calcul, serait celui de ses dix-huit ans. Bac (scientifique, au Lycée français de Bruxelles) en poche, la jeune fille mit le cap sur l'Amérique du Nord: Montréal pour un Bachelor of Fine Arts à la Concordia University, puis Los Angeles pour un Master au California Institute of the Arts – l'un et l'autre axés sur le théâtre. Sa première collaboration scénique concernait les lumières ; décors, costumes, vidéo, dramaturgie visuelle ont suivi. En parallèle, Frédérique de Montblanc a déjà exposé son travail de plasticienne de Prague à Houston et de Los Angeles, à Bruxelles en passant par Beijing.
La jeune scénographe a conquis le public bruxellois par l'environnement mis au point pour
I would prefer not to de Selma Alaoui (Cie Mariedl), nourri des oeuvres croisées de Melville et Witkiewicz. Entre le XIXe et aujourd'hui, entre les humeurs contrastées de la mélancolie et de l'excitation, le va-et-vient constant est traduit par des éléments modulables, où prédomine le végétal, de l'utopique Eden aux inaltérables fougères en plastique des
malls et autres bureaux paysagers pour enfin plonger en images dans un paysage forestier. Un univers qui, empruntant à l'imagerie de la tapisserie, oscille entre le terre-à-terre et l'illusion, évoquant tour la tour la nature domptée et la magnificence fanée. M.B.
'I would prefer not to'