Damien De Dobbeleer

/Damien_De_Dobbeleer.pngLes cheveux au vent sur sa bicyclette d'éternel passant dans I would prefer not to, mis en scène par Selma Alaoui aux Tanneurs, ou pris dans la tourmente de son amour fougueux et pourtant timide dans le Roméo et Juliette de Georges Lini aux Galeries, Damien De Dobbeleer a d'évidence le don de la présence. Sorti en 2010 du Conservatoire de Mons, classe de Frédéric Dussenne, Damien De Dobbeleer y a travaillé sous l'oeil, entre autres, de Thierry Lefèvre, Yasmine Laassal, Sylvie Landuyt, Christophe Sermet, Michael Delaunoy ou Vincent Goethals. Et par ailleurs l'acteur en formation n'a pas hésité à étoffer son expérience, en passant par le monologue et la poésie (Clairement (Titre provisoire) de Jérémie Siska, ou Rimbaud), le cinéma (Sans laisser de traces de Grégoire Vigneron et Laurent Tirard, sans compter plusieurs courts métrages) voire la performance rock dansée (dirigée par Edith Depaule, pour un concert du groupe Hallo Kosmo). Le Théâtre royal des Galeries affirme sa foi en ce jeune comédien, puisqu'il campait Léandre et Lucas dans Le Médecin malgré lui, sous la direction de Bernard Lefrancq, en tournée estivale des châteaux. Et qu'il fait partie aujourd'hui de la distribution de Amen (Le Vicaire) de Rolf Hochhuth mis en scène par Jean-Claude Idée (jusqu'au 20 novembre 2011). M.B.

I would prefer not to de Selma Alaoui sera repris aux Tanneurs (Bruxelles) et au Théâtre de la Place (Liège) en novembre 2012; Romeo et Juliette, mise en scène de Georges Lini, créé au Théâtre de Galeries(Bruxelles)

dans 'I would prefer not to'
elu

Benoît Piret

/Benoît_Piret.pngIl s’appelle Jacob et vient de s’inscrire comme élève à l’Institut Benjamenta. Cette étrange école est régie par des règlements absurdes. Les étudiants y apprennent l’humilité et la soumission : ne plus penser, ne plus exister, se fondre dans la masse. Pas d’enseignants, mais le directeur et sa sœur qui règnent en tyrans sur leur univers, l’un cruel, l’autre maternelle. Robert Walser signe là un de ses romans les plus kafkaïens et Nicolas Luçon nous en a offert une attachante transposition scénique sur le plateau du théâtre Océan Nord. Pour incarner Jacob il a judicieusement choisi le jeune Benoît Piret. Diplômé du Conservatoire de Liège, ce jeune comédien a déjà participé à quelques aventures théâtrales peu banales, notamment sous la houlette de Denis Laujol (Mars d’après Fritz Zorn) ou Olivier Boudon (Les exclus d’après Elfriede Jelinek). Il incarne ici un Jacob idéal qui dégage ce mélange de naïveté, d’espièglerie et d’inaptitude à conduire sa vie si caractéristiques des personnages walsériens. Funambule en perpétuel décalage avec la réalité, il oscille entre acceptation et révolte contre le système. Et l’on n’oubliera pas son visage candide surgissant de la semi-pénombre qui baigne tout le spectacle. D.M.

L’Institut Benjamenta d’après Rober Walser, mise en scène Nicolas Luçon. Maison de la Culture de Tournai, Théâtre Océan Nord. D.M.

dans 'L'institut Benjamenta'

Antoine Guillaume

/Antoine_Guillaume.pngVous en connaissez beaucoup, vous, des gars qui sont capables de tenir le public en haleine pendant plus d’une heure, sans raconter une histoire vraiment triste ni chanter des chansons populaires ? C’est le défi qu’a relevé brillamment Antoine Guillaume dans Antoine Guillaume assume (là, pour le coup !), un seul-en-scène co-écrit avec Sébastien Ministru et mis en scène par Nathalie Uffner. Le jeune comédien, tout juste sorti de Cendrillon ce macho, déballe tout, de son adolescence passée à chanter sous la douche des morceaux inconnus de tous sauf de lui (il possédait 137 CD de comédies musicales !) à ses premiers anniversaires synonymes d’espoirs déçus : il rêvait de claquettes, on lui offrait des gants de boxes. Hymne joyeux d’un gay qui s’assume, cette pièce révèle surtout le jeu généreux d’Antoine Guillaume, capable de ramener Broadway au cœur de Bruxelles, et de toucher son public à travers les paillettes. Chic. A.N.

Antoine Guillaume assume, une production Mazal asbl. Reprise du 9 au 19/11 au Théâtre de la Toison d’Or (Bruxelles) et du 21 au 31/12 au Théâtre Molière (Bruxelles).

Une production Mazal ASBL.

dans 'Antoine Guillaume assume'