Elle n’a pas encore 30 ans, et pourtant, Lea Romagny peut déjà compter sur une expérience théâtrale solide et variée.
Après avoir suivi divers cours de théâtre et obtenu une licence 3 en arts du spectacle, Léa se forme à l’école supérieure d’acteurs au Conservatoire Royal de Liège. Elle y travaille notamment avec des gens comme Mathias Simons, Jeanne Dandoy, Baptiste Isaia, Delphine Noels ou encore Jan Christof Gockel. En 2015, elle décroche son master et fonde avec d’autres comédiens et un musicien le collectif Greta Koetz, avec le quel elle tournera dans de nombreux théâtres et festivals. Un an plus tard, on la retrouve dans un spectacle mis en scène par Pietro Varasso « Un arc-en-ciel pour l’occident chrétien », au Théâtre de Liège, au Théâtre de Poche, au festival des Récréatrales à Ouagadougou au Burkina Faso, au festival Quatre chemins à Port-au-Prince et au Festival Ayiti Couleurs en Haïti. Et c’est en 2017 qu’elle rejoint avec bonheur l’équipe de Justine Lequette et du spectacle ‘J’abandonne une partie de moi que j’adapte » au Festival Factory lors du Festival de Liège, au Théâtre National de Bruxelles, au Fast Forward Festival à Dresde, au Wet Festival à Tours, au Mars à Mons … Ce spectacle s’est joué également au théâtre des Doms à Avignon cet été avant de rejoindre Paris en décembre. Assurément, cette jeune actrice pleine de talents a le vent dans le dos ! DC
J’abandonne une partie de moi que j’adapte, de Justine Lequette. Ecriture collective. Création Studio Théâtre national Wallonie Bruxelles
dans J'abandonne une partie de moi que j'adapte.
Quand elle arrive avec son petit sac à dos noir sur le plateau de “GEN Z”, son personnage de post-ado à la voix de petite fille transperce directement ce qui s’est passé jusque-là. Émergeant de la joyeuse bande, elle se démarque par sa singularité, pas vraiment à part mais pas vraiment incluse non plus. Tout le monde tourne autour de son personnage, surtout quelques garçons, mais elle ne semble pas y prêter attention. Dans cette chorale de la jeunesse européenne, elle vient trancher les apparences de sa maturité dissimulée derrière une fausse naïveté. Chargés de curiosité et d’inquiétude, ses yeux ronds comme des billes brillent de rêves d’avenir à la fois décalés et concrets, idéalistes et pragmatiques. Une belle composition que lui a confiée Salvatore Calcagno pour son premier rôle professionnel alors qu’elle n’était pas encore diplômée de l’Insas (ce qu’elle est devenue en 2017). Le jeune metteur en scène en fait une pièce maîtresse de son puzzle dramatico-sociologique, dans lequel il sublimait une réalité avec le sens esthétique qu’on lui connaît. Il n’est pas le seul à l’avoir repérée puisque le cinéma fait aussi appel à elle. Raphaëlle Corbisier sera en effet à l’affiche du premier long métrage de Sarah Hirtt “Escapada”. Tant de belles premières fois, comme des promesses d’une fructueuse carrière! N.N.
GEN Z :Searching for Beauty de Salvatore Calcagno (Garçon Garçon). Créé au Théâtre Les Tanneurs. Coproduction Théâtre Les Tanneurs, Mons Arts de la Scène, Central (CCRC) et
Cinéma Les Galeries.
dans GEN Z: Searching for beauty.
On n’est pas prêt d’oublier l’entrée en scène de Louise dans « Botala Mindele » de Rémi De Vos, une employée de maison chez des expatriés au Congo. Un rôle fort et une présence ambiguë, magistralement incarnée par Priscilla Adade.
Née à Anderlecht il y a 32 ans, Priscilla part à 17 ans étudier le droit et les études américaines à l’Université de Sussex à Brighton.
Mais depuis longtemps, c’est le théâtre qui la passionne avant toute chose.
Elle suit les cours Florent à Paris, joue dans quelques comédies françaises comme "Mince Alors!" de Charlotte de Turckheim et "Un Plan Parfait" de Pascal Chaumeil. Après un diplôme obtenu à la Lamda de Londres, elle décide de travailler en Angleterre où elle participe à plusieurs spectacles. Elle intègre aussi la troupe du metteur en scène sud-africain Brett Bailey, où on la retrouve dans la pièce «Exhibit B ». Alexandra Leclère lui offre son premier rôle important au cinéma dans “Le Grand Partage” aux côtés de Didier Bourdon et Karine Viard,
Mais Priscilla Adade a plusieurs casquettes. Enseignante au cours Florent à Bruxelles, elle a aussi créé Prysm, une entreprise qui fait de l’événementiel et de la promotion féminine. D. C.
Priscilla Adade dans « Botala Mindele » de Remi De Vos, mis en scène par Frédéric Dussenne, au Théâtre de Poche. Coproduction : L’acteur et l’écrit, le Rideau de Bruxelles, Théâtre de Poche / Bruxelles, Atelier Théâtre Jean Vilar, Théâtre de Liège, Théâtre des Célestins / Lyon, la Coop asbl. Avec la participation du Théâtre des Osses (Fribourg, Suisse)
dans Bota Mindele.