Il nous a éclaté comme une bombe, en moins d’un an, Fabrice Adde, et au cinéma, dans
Eldorado (2008) ‘le superbe road-movie de Bouli Lanners et au théâtre avec
Jeunesse blessée (2009) de Falk Richter, au Festival de Liège et au Théâtre National. Révélation éclatante d’un talent hors du commun ? Oui, mais avec une puissance expressive qui vient de loin. Ce fils de paysans normands s’est longtemps cherché, avec persévérance, de l’Ecole de théâtre de Caen (2000-2003) au Conservatoire de Liège (2003-2007) où un de ses professeurs était Olivier Gourmet. Un modèle ? O.Gourmet nous a longtemps séduit dans les mises en scène de J. Delcuvellerie avant d’être propulsé par les frères Dardenne dans le panthéon du cinéma d’auteurs. Fabrice réussit d’emblée dans les deux disciplines. Pourvu qu’il garde, quelque temps, sa double «nationalité». Dans
Kids, au Théâtre de Poche, en 2008, il nous avait déjà semblé au-dessus du lot. Dans
Jeunesse blessée, il incarne un D.J pathétique, à la recherche du «son» parfait mais aussi de l’accord parfait dans un trio de paumés en quête de chaleur humaine et d’impossible harmonie. Face à deux grands professionnels, Anne Tismer et Johann Blanc, Fabrice, sous la conduite éclairée de Falk Richter, donne une incroyable magie à ce «grand corps malade».Un tout grand acteur est né.(ChJ)
Fabrice Adde
dans
Jeunesse Blessée de Falk Richter, au Festival de Liège et au Théâtre National Jeunesse blessée