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Hamadi

/photos/Hamadi.jpgAuteur, metteur en scène, comédien, conteur, Mohamed El Boubsi puise dans ses deux cultures – belge et marocaine - pour construire son oeuvre. Président de la Maison du Conte de Bruxelles, il a effectué une collecte de littérature orale entre 1980 et 1986 au Maroc qu'il s'est attaché à transmettre par la scène sous le nom d'Hamadi. Désormais auteur, l'artiste nourri par cette culture berbère met en scène ses propres textes et jette des ponts entre les pays et les hommes. Cet idéal s'est concrétisé cette année avec l'ouverture de l'Espace Magh, un centre culturel engagé pluridisciplinaire ouvert aux pays du Maghreb, qu'il dirige à Bruxelles, ainsi que la création d'un triptyque sur les thèmes de l'identité, l'humanité, la spiritualité, la transmission et le déracinement. Dans le premier volet, Papa est en voyage, avant Dieu?! et Sans ailes et sans racines, Hamadi évoque, seul en scène, ses souvenirs d'enfance et l'exil, douloureux, entrecoupé de chants a cappella. Mis en scène par son fils, Soufian El Boubsi, Hamadi donne voix à son récit sur un plateau nu avec pour seul décor des photos d'époque.(CP) Papa est en voyage de et par Hamadi,mise en scène de Soufian El Boubsi. Production de la Charge du Rhinocéros au Pathé Palace. Reprise du 17 novembre 2009 au 5 mars 2010, à Bruxelles (Centre Culturel Jacques Franck, Wolubilis, Espace Delvaux) et en tournée en Wallonie (Binche, Tournai, Waterloo...) Papa est en voyage d\'affaires

Pierre Laroche

/photos/Pierre_Laroche1.pngAccueilli chaleureusement par Pierre Laroche, sur fond de la célèbre et lyrique chanson de Charles Trenet, "La Mer" - composée il y a quatre-vingts ans, souligne le comédien -, le public prend place. Pierre Laroche n’a pas tout à fait l’âge de la chanson mais presque. Et pourtant, le regard malicieux, le jeu pétillant, après avoir signé sa dernière mise en scène en 2003 avec L’Adolescent de Fedor Dostoïevski et cinquante-cinq ans d’expérience théâtrale, il incarne avec une formidable fraîcheur et générosité, le protagoniste du Rêve d’un homme ridicule (1877) du même écrivain russe. Amateur et fin connaisseur depuis toujours de la Russie, de son théâtre et en particulier de Dostoïevski, il a transmis sa passion à l’une de ses filles, Sandrine, qui met son père en scène joyeusement dans ce spectacle plein de complicité. Pierre Laroche a reçu le prix Bernadette Abraté en 2008. Le Rêve d’un homme ridicule de Dostoïevski, par Pierre Laroche, mise en scène par Sandrine Laroche, Théâtre Le Public Reprises : Du 23 septembre au 3 octobre 2009 au Théâtre Royal de Namur Du 3 mars au 3 avril 2010 au Théâtre Le Public, Bruxelles Du 20 au 24 avril 2010 à l'Espace Marignan, Charleroi Le rêve d\'un homme ridicule

Freddy Sicx

/photos/Freddy_Sick.jpgLa seconde vie d’Abram Potz, roman de Foulek Ringelheim, trouve en Freddy Sicx un cynisme farouchement morbide pour incarner les confessions d’un psychanalyste octogénaire juif converti en doyen des tueurs en série. Voyeur grabataire, empoisonneur maladroit, docteur peu déontologique, il nous livre un vieillard sémillant, hilarant. Politiquement incorrect, comme on les aime. A 86 ans et toutes ses dents (prêtes à mordre), Abram Potz promène sa décrépitude dans Paris, prenant plaisir du dégoût qu’il inspire. Un premier crime, commis presque par hasard, va le mener à une carrière d’assassin. Mis en scène par Catherine Brutout, Freddy Sicx compose son Potz dans un subtil mélange d’humour et de méchanceté, de jubilation perverse et de tristesse refoulée. Le corps claudiquant mais le regard pétillant, le comédien endosse sans esbroufe la mauvaise foi impitoyable de son personnage. Espiègle et sarcastique, le vieillard trimballe son corps en voie de décomposition, son sexe amorphe mais pas encore découragé, sa mémoire en miettes, sa solitude et puis cette mort qui le suit comme une ombre, attendant son heure. Jusqu’au jour où il trouve le moyen de tromper cette vieillesse ennemie, de déjouer l’ennui et de « différer son trépas » : pour tuer le temps, il va … tuer. (C.M.) La sconde vie d'Abraham Potz de Foulek Ringelheim, mise en scène de Catherine Brutout au Théâtre du Méridien. La seconde vie d\'Abraham Potz