Après Valence, sa ville natale, et Madrid, Olga de Soto poursuit sa formation au CNCD d'Angers. Interprète chez Michèle-Anne De Mey, Claudio Bernardo, Pierre Droulers ou encore Felix Ruckert, elle entame un travail de recherche et d'écriture chorégraphiques dont naîtront, dès 1992, plusieurs pièces, en solo, duo, trio.
La recherche, donc. De
La Table verte, pièce créée en 1932 par le chorégraphe allemand Kurt Jooss, l’essence est politique et les échos continuent de poursuivre ceux qui l'ont vue ou interprétée, à divers moments de l’Histoire, en divers points du globe. C’est vers eux, spectateurs et danseurs, qu’est partie Olga de Soto, en quête de l’impact toujours prégnant de cette œuvre fondatrice qui dénonçait la montée du fascisme et annonçait la guerre. Toutes les guerres. Faisant suite à
Une introduction,
Débords/Réflexions sur la Table verte met en scène six danseurs qui, dansant peu, impriment néanmoins du mouvement au plateau, aux écrans et haut-parleurs qui le peuplent. Comment transmettre, donner à voir, à entendre, à sentir une œuvre et son impact ? Ce défi, Olga de Soto le relève dans un spectacle dont la relative aridité n’éclipse jamais la profondeur et la portée de la parole. Ses témoins, filmés, choisis, sous-titrés, disent et tracent, par le souvenir, un moment de leur vie qui pour certains les a profondément modifiés. C’est d’une onde de choc qu’il est ici question, interrogation irrévocable, lancinante, aux ramifications infinies.
de Olga De Soto